Les chroniques d'un méditant

Les chroniques d'un méditant

Pratique et questionnement sur l'art de méditer

Nanso Wood

qu'elle soit "basique", créatrice, pleine conscience, transcendantale, etc... , cette chronique podesque :) vagabonde entre pratique et questionnement. Il est aussi agréable d'apprendre de nouvelles choses que de savoir que d'autre personne pense comme nous.


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Billet 4 - Un mystère dévoilé

A ce corps humain.. comment une telle perfection biologique peut elle être si “fragile”
Encore un hiver et donc encore un rendez-vous chez le médecin.

Ce n’est pas qu’il est particulièrement fragile mais c’est que le corps humain à du mal à gérer les changements de climat.
Beau, froid, pluvieux, sec, il ne sait plus où donner de la tête.

Il prend donc “encore” rendez-vous afin de calmer cette vilaine toux qui l’empêche de dormir.
Le médecin se souvient du dernier rendez-vous avec cet homme:

-Dites, c’est compliqué de commencer à méditer?

-On peut commencer à méditer à tout âge et en pratiquant seulement 10 minutes par jour, si on s'y tient sur la durée ça peut changer votre vie. Ha ha c'est comme les exercices physiques il faut s'y tenir… C'est le plus dur finalement!
Bonne journée à vous.”

-Au faite avez-vous… commencé à commencer?

-Oui je m’y mets je suis tombé sur un “blog” plutôt intéressant “les chroniques d’un méditant”.
Mais je me demande encore comment ça fonctionne sur le corps, car j’ai cru comprendre qu’il est important de conscientiser les choses afin qu'elle prenne “vie” plus facilement!

-Physiologiquement le travail de respiration est fondamental! Il faut effectivement s’y connecter par la simple prise de conscience de l'expiration et de l'inspiration. Grâce à la conscientisation du souffle on augmente la capacité respiratoire et on va faciliter le cerveau a passer sur une autre fréquence d'ondes cérébrales. Ces ondes correspondent à la fréquence neuro électrique qui désigne l'oscillation électromagnétique émise par le cerveau humain. C'est ce qui permet la neurotransmission. On va alors passer des ondes Gamma ou Bêta comprises entre 12 et 80 hertz qui correspondent à notre état au quotidien ou bien lorsque l'on est très concentré comme pendant une partie d'échecs ou des calculs mathématiques complexes aux ondes Alpha, Thêta et Delta comprises entre 1 et 12 hertz qui correspondent à des états de calme, de somnolence, d'hypnose, de méditation profondes, lorsque l'on a les yeux fermés. De plus l'oxygène circule mieux dans le corps et surtout dans le cerveau ce qui participe grandement à la sensation de clarté presque immédiate. L’imagerie médicale grâce à l'électroencéphalogramme a montré que la pratique méditative aide à la création de nouvelles connexions neuronales. Ca va encore plus loin car cette pratique n'agit pas que sur le physique mais aussi sur l'esprit en facilitant l'harmonie entre le corps et l'esprit grâce à l'équilibrage des degrés d’excitation des deux hémisphères cérébraux. C'est ce point d’équilibre entre les intelligences et l'instinct qui facilite le processus!

-Ça a l'air fantastique!

*-Oui, la méditation plonge l'être dans un état d'expérience élevé qui favorise l'intégration psychothérapeutique ce qui est précieux à notre époque ou il y a de plus en plus de déséquilibres psychosomatiques. C'est une pratique de plus en plus utilisée en psychiatrie aussi, elle est prise en charge par la sécurité sociale britannique.

-Ça devrait être partout comme ça!

-La méditation aide le cerveau à rester jeune, à vieillir moins vite. Il aide aussi à agir contre les maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer. On peut dire que la méditation est une médecine préventive et holistique.

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Billet 5 - Le premier pas vers elle

“Il s’informe, il évolue depuis maintenant trois ans. Le temps passe et une image s'imprègne et le perturbe, le fait évoluer. Il a l’impression de la voir partout sans aucune raison apparente. Il est chez lui et il se prépare à méditer comme tous les soirs, enfin presque tous les soirs…
Quelques minutes de yoga afin de mettre le corps en phase avec son esprit et le préparer à rester assis pendant le temps nécessaire.
Il sait désormais saisir le moment présent, il sait comment mettre en harmonie son corps et son esprit.

Il commence, il respire de plus en plus calmement, il laisse les ondes de son cerveau passer en mode alpha, il se vide de toutes les pensées en décidant qu’elles n’auraient pas d’emprise sur lui.

C’est chose faite, il est dans un espace vide, dans son espace vide.
Ce lieu où tout est calme, ce lieu où toutes les voies s'ouvrent, ou l’impossible passe pour dérisoire et le miracle pour banal.

Il y reste apaisé comme à son habitude, sauf qu’aujourd’hui, il sent un appel émanant d’ailleurs, comme des ondes palpitantes aussi proches qu’éloignées.

À chaque séance, cette vague, ces ondes viennent le percuter de plus en plus sans pour autant le faire sortir de sa transe méditative.

Puis un jour, comme tant d'autres, pendant une séance, il entend…
“Je suis là”
Pris de panique, la bulle de sérénité explose, il hésite, il doute.
J’ai dû rêver, j’ai dû m'assoupir…
Il tenta le même soir de revenir dans un état de transe, mais sans y arriver.

Maintenant, à chaque séance, ce ne sont plus des ondes ou une vague qu’il ressent, mais bien des mots qui lui parviennent.

“Tu y es presque”
“Tu as besoin de moi”
“Je peux t’aider”

Comme si quelque chose cherchait à l’attirer pour son plus grand bien, il en a l’intime conviction, il le sait, car les ondes sont pures et paisibles.
Maintenant, elles ne perturbent plus sa sérénité, il sait qu’il est sur la bonne voie…

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Billet 7 - Face à Face

Cela fait maintenant quatre ans qu’il pratique avec assiduité !

« Pourquoi voit-il régulièrement en pensées ou sur des supports du monde physique un homme traversé par une ligne ? Cette vision le hante, accompagnée d’une sensation étrange, comme un poids sur sa poitrine. Il commence à douter de sa santé mentale. »

Ce soir-là, il décide de ne pas faire de méditation formelle. Il passe une soirée banalement agréable à regarder la télévision. Les images d’un documentaire sur l’univers l’hypnotisent et alimentent sa curiosité naturelle.

Avant de s’endormir, il se conditionne à passer une bonne nuit et se propose à lui-même de faire un rêve conscient. Il répète doucement :

Je veux explorer ce que je ressens, et je suis prêt à le voir clairement.

C’est un exercice qu’il pratique souvent, suite à une lecture sur le sujet. Cela l’amuse et il est de nature curieuse. Il sait que la volonté de l’esprit peut accomplir des choses incroyables.

À ce moment-là, il ne se doute pas de l'impact de sa décision et de son action. Un frisson court le long de sa colonne vertébrale, mais il choisit de l’ignorer. C’est d’ailleurs souvent le cas…

Il s’endort paisiblement. Son corps se repose, mais lui a aspiré à vivre une expérience. Une sensation de lévitation l’envahit, accompagnée d’un murmure qui devient de plus en plus clair. Il entend cette voix :

“ Approche. “
“ Dirige-toi avec ma voix. “
“ Tu y es presque.”

La voix est à la fois douce et impérieuse, comme une invitation qu’il ne peut refuser.

Il entrevoit le symbole, vibrant, presque vivant, puis aperçoit une silhouette. Il perçoit une chaleur douce, comme un éclat de lumière interne qui l’attire irrésistiblement. Il vit complètement, en pleine conscience, le moment présent, dans cette autre phase temporelle, dans cet autre monde.

Il le sait, il peut contrôler quasiment tout et, sans y réfléchir, il le fait. Tout s’arrête de tourner, tout devient clair. Il se tient debout face à elle.

Il voudrait poser une question, mais ses sens sont encore trop engourdis. Il ne peut qu’être présent. Elle lui sourit. Il s’agace de ne pas pouvoir faire un pas de plus ou de pouvoir parler.

“ C’est normal, tout se passe toujours par étapes.”
“ Tout prend du temps, mais vous, humains, vous êtes si impatients. Votre néguentropie est si active que je vous observe, je vous étudie.”
“ À ta prochaine visite, tu devrais pouvoir me parler. Retourne à tes songes.”
Elle accompagne ses mots d’un geste lent, comme pour le rassurer, avant qu’il ne soit doucement ramené à la réalité.

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Billet 6 - Différenciation

Il se sent bien en ce jour, pas d’ombre à l’horizon.
Une bien belle journée pour se balader et flâner.

Il le fait près de chez lui, il avance sans volonté propre, sans besoin particulier.
Le destin, la chance, le hasard ou peut-être bien lui-même mène ses pas dans une petite boutique de quartier, des livres sont en devanture.

Encore une fois des livres, à croire que quelque chose le pousse, le guide vers ce genre d'artefact.

Encore une fois, il est en mode automatique et ne perçoit pas ce qui vient de se produire.
Il rentre chez lui, prend sa douche et attend la venue de son ami pour passer une bonne soirée. Au programme discussion, méditation, musique et jeux vidéo.

La soirée s'est très bien passée comme d’habitude, et bien sûr un sujet est venu sur la table, sujet directement et inconsciemment tiré du titre d’un livre dans le magasin : Introspection.

Son ami lui a parlé du bien-être que lui procurent les rendez-vous avec un psychologue.

Tu sais, on oublie trop souvent le bien-être psychique, on fait de la musculation, on va chez le médecin. On traite et soigne le corps, mais on ne fait pas grand-chose pour notre psyché.
C’est vrai, ça parait logique, mais on pense que les psys, c'est pour les fous uniquement.
Pour bien se soigner, il faut savoir où on en est et quoi de mieux qu’une séance chez le psychologue.

Dans les jours qui ont suivi, il décrocha son téléphone pour prendre un rendez-vous afin de mettre à niveau la santé de sa psyché.”

Les rendez-vous s'enchaînent et se passent plutôt bien, mais la séance qui l’a le plus troublé et fait évoluer notre protagoniste est la séance sur le Je.

Il entre, enlève son manteau.

Ayant pris ses habitudes, il s’allonge confortablement et étale une couverture sur ses jambes.

Alors avez-vous réfléchi à propos du “Je” ?

Euh, vous m’aviez demandé de réfléchir à qui je suis, mais j’avoue avoir d'abord été perdu. Puis j’ai longuement médité sur le sujet, j'ai aussi beaucoup réfléchi et je me suis d'abord dit que je suis mon corps, car c'est logique. Physiquement, je suis bien présent dans la matière ! Donc, je suis ce corps, cela me semblait évident. Le “Je” est ce corps ! C'était ma première idée, mais ensuite, je me suis dit que finalement quand je dors ce corps est inactif et pourtant je continue à vivre des expériences dans mes rêves ou j’ai un corps là aussi. Du coup, j'en ai conclu que je ne suis pas simplement mon corps physique puisque je suis capable d’en créer un autre lorsque je rêve. Alors, je me suis dit que “Je” c’est peut-être cette petite voie qui me parle dans ma tête, celle avec qui je converse durant mes réflexions. J’avais l’impression que cette voie, c'est un autre moi et je me suis demandé si cette voie était supérieure à moi et donc certainement ma véritable essence. À force de réflexion, je me suis dit que non puisque certaines fois, je décide de ne pas l’écouter et aussi certaines fois, elle me chante des chansons sans que je puisse l’en empêcher alors que moi, je préférerais m’endormir paisiblement par exemple. Des fois, cette voie me fait réfléchir à des sujets anxiogènes sur lesquels je ne devrais pas vraiment m'attarder, car ils ne me font pas du bien. Cette voie est un peu comme dans, je pense donc je suis. Si je peux observer cette voie, c'est que je ne suis pas uniquement elle. Je me suis alors dit que non, je ne suis pas juste cette voix, elle est plus comme mon égo qui parfois a peur ou parfois est distrait…

Un moment de silence s'installe et le psychologue ne dit rien. Il laisse le temps s’écouler à travers l’espace du cabinet.

En fait, je suis plus que ça. “Je” dois être ma conscience. C’est elle qui m’aide à appréhender ce monde et les expériences que j’y vis. J’ai encore beaucoup réfléchi et je me suis dit que tout a un intérieur et un extérieur et que pour chacun d’entre eux bien qu’ils soient différents, ils vont ensemble, c’est un peu comme s'il existait une conspiration secrète entre tous les intérieurs et tous les extérieurs comme s'ils voulaient paraître le plus différent possible les un des autres alors qu’ils sont tout à fait identiques, ils ne peuvent pas exister l’un sans l’autre. J’ai alors réalisé que mon environnement et moi sommes explicitement aussi différents que possible, mais implicitement et entièrement reliés. Donc si j’ai une conscience intérieure, j’ai aussi une conscience extérieure et c’est celle de l’univers, de l’absolu. Nous sommes comme la mer avec ses vagues, la mer ondule et chacun d’entre nous est une ondulation qui ondule au rythme du cosmos. L’ensemble des œuvres, tout ce qui est, pour chacun d’entre nous, la conscience ondule en pensant, je suis toi ici. Nous sommes tous quelque chose que l’ensemble du royaume de l'être est en train de vivre. Comme si la conscience jouait à un jeu qui est moi, vous ou chaque objet la composant. Elle joue à s’observer elle-même tout en nous faisant croire que nous en sommes dissociés.

Un long silence se fait alors entendre dans le cabinet, comme si la prise de conscience qui vient d'être énoncée à haute voix résonnait dans les protagonistes.

J’ai écouté dernièrement une conférence qui expliquait qu’un nouveau paradigme est en train d’émerger dans le milieu de la science la plus poussée. Ça raconte que lorsque les scientifiques cassent les molécules élémentaires les plus fines à l'aide d’un collisionneur, ils finissent par ne plus rien trouver. Ils en concluent que la matière est engendrée par le vide quantique, certains pensent même que l’espace temps émerge de la conscience. J’ai aussi lu des livres de philosophie Indienne ou j'ai appris que cette pensée que la matière émerge de la conscience est acceptée dans certains pays comme un fait depuis longtemps et que c’est principalement en occident que l’on considère l’inverse. Ici, on pense que la conscience émerge du cerveau. Pourtant, il y a eu des observations de mort cérébrale ou les personnes concernées continuent d'expérimenter des choses alors qu’on les pensait mortes. Il y a beaucoup de témoignages d'expérience de mort imminente ou malgré le fait que le cerveau ait cessé de fonctionner un temps, les gens reprennent conscience et peuvent témoigner d’avoir vécu des choses. Certains rapportent des faits qui se sont déroulés autour de leurs corps inconscients à la plus grande surprise des médecins. Du coup si je suis ma conscience et que tout émerge de la conscience, alors me suis-je dit je suis tout. Donc finalement, je pense que “Je” c’est tout. C’est une pensée quantique, je suis moi et je suis tout en même temps. Ce moi est une expression de l'état de l'univers qui émerge de la conscience. Donc, je suis une fractale de la conscience absolue. Finalement, je suis tout qui s’amuse à se faire croire à lui-même que je ne suis que moi pour pouvoir mieux s’observer de manière subjective afin de continuer à faire évoluer son œuvre.

Le temps est écoulé, la séance est terminée. Il s’acquitte des honoraires, et s'apprête à partir.

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Billet 8 - Quantique

Auriez-vous oublié le premier épisode et la rencontre avec cette mystérieuse entité ? Je vous rassure, notre personnage ne l'a pas encore vécu, mais il s'apprête à vivre un moment charnière.

Il dort profondément cette nuit-là, il a comme à son habitude méditée avant de dormir.
Cette séance de méditation lui permet de mieux récupérer pendant son sommeil et de s’apaiser avant de s’endormir, d’être en paix et en harmonie avec lui-même et avec les différentes versions de lui-même.

Le soleil pointe le bout de son nez quand sa conscience commence à se remettre en phase avec son corps inerte, dont seule la respiration lui donne un semblant de vie.

Dans cette phase, à ce moment précis, dans cette fraction de seconde avant le réveil, tout se passe, tout dur, le temps nécessaire, toutes les possibilités se créent et se matérialisent, se détruisent et se transforment. Elles se réajustent pour que sa réalité puisse s'enchevêtrer avec celle des autres.

C'est pendant cette fraction de seconde avant le réveil que sa conscience va rejoindre cet endroit, ce lieu de connaissance, de pouvoir et de paix où il va trouver ses réponses.
Il le sentira à son réveil, il était dans son lit et en même temps dans cette salle.
Il a été deux.

Il ouvre les yeux doucement. L’activation de son corps est de plus en plus facile grâce à sa pratique méditative.
Il sent, sans pouvoir se l’expliquer, qu’en dormant, il a aussi été ailleurs, il le sait et il sait aussi qu’il va pouvoir le conscientiser pour y retourner.

Pour l'heure, il se prépare pour aller au travail.

Interaction sociale après interaction sociale, il arrive sur ce lieu de production matérialiste.
Il se permet comme tant d'autres de prendre des pauses et de regarder ses mails ou des vidéos, de jouer, ces activités qui lui permettent de sortir la tête de l’eau.

Ce jours-là, il tombe sur une vidéo surprenante qui parle de l’intrication quantique.
Il s’empresse donc de cliquer sur “Play”.

Bonjour les amis, bienvenue dans ce nouvel épisode de la science à travers les âges.
Aujourd’hui, je vais tenter de vous expliquer un sujet qui me passionne, l’intrication ou enchevêtrement quantique.
Comment deux particules peuvent avoir des changements d’état et des réactions instantanées l’une et l’autre alors qu’elles sont séparées par des distances incommensurables.

Il met pause sur la vidéo et se rappelle ce moment où il a compris et ressenti qu’il était lui, dans son lit et en même temps ailleurs. Il se dit que sa conscience doit être intriqués avec son corps, car il a pu vivre une chose à un endroit et en même temps une autre ailleurs.
Sa conscience a donc un effet sur le corps et par réciprocité le corps sur la conscience…
Il remet la lecture.

On parle ici d’un aspect fondamental de la physique quantique ou deux objets distincts sont intriqués et forment alors un tout indivisible, même s'ils sont séparés par plusieurs années lumières. C’est un phénomène qui lie intimement les propriétés primordiales de deux systèmes physiques, comme des particules par exemple, peu importe la distance qui les sépare et leurs positions dans l’espace et dans le temps. Il n’y a pas d’indication claire que l’intrication quantique agisse directement sur le temps, car il n’est pas vraiment modifié. Mais cela suggère que le temps puisse être influencé de manière non locale.
En fait, avant qu'une interaction ait lieu entre eux deux systèmes physiques séparés, ils sont dans des états quantiques différents. Mais après l’interaction, ces deux systèmes sont en quelque sorte comme emmêlés, il n'est donc plus possible de décrire ces deux systèmes de manière indépendante. Les deux objets intriqués deviennent alors un tout indivisible, même s'ils sont séparés par d'incroyables distances.

Il met pause à nouveau et essaye d’assimiler toutes ces informations complexes. Après une petite réflexion, son imagination s'emballe et il repense à cette discussion sur les fractales qu’il a entendues la dernière fois au travail. Et si notre réalité n'était qu'une fractale d'une dimension supérieure, où nous serions aussi microscopiques pour ces entités que les particules quantiques le sont pour nous. Selon le principe fractal, il existerait des niveaux d'existence plus petits et plus grands, chacun interconnecté. Dans cette perspective, nous pourrions être perçus comme des objets quantiques par ces dimensions supérieures, et peut-être expérimentons-nous des formes d'intrication à notre échelle, à travers nos interactions avec d'autres êtres ou systèmes.… Il reste rêveur. Puis, il remet la lecture.

Revenons un peu sur cette notion de temps. Il faut savoir que certains problèmes de physique quantique peuvent être résolus en représentant le temps sous forme imaginaire. Donc les mathématiques peuvent être utilisées pour étudier le temps de manière abstraite, mais cela ne signifie pas que le temps est réellement altéré. L'enchevêtrement quantique est un phénomène qui modifie la manière dont nous percevons le temps. Selon une théorie, le temps n’est pas un paramètre absolu, mais plutôt une illusion induite par l'intrication quantique dans notre dimension. Cette idée a été proposée pour la première fois par les physiciens Don Page et William Wooters en 1983. La notion selon laquelle le temps n'est pas un phénomène absolu, mais plutôt émergent, suggère qu'il pourrait s'agir d'une illusion, chers auditeurs. Cette perspective remet en question notre compréhension traditionnelle de la causalité temporelle. Cependant, bien que cette idée soit passionnante, le temps n'est pas le sujet de notre discussion aujourd'hui.
Le nom de cette émission serait obsolète sans une petite notion historique sur l’intrication. Le concept d'enchevêtrement quantique a été initié par Albert Einstein, Boris Podolsky et Nathan Rosen dans un article scientifique datant de 1935, connu sous le nom de paradoxe EPR d'après les initiales de leurs noms de familles respectifs. Ils pensaient à l’époque que la mécanique quantique était incomplète et qu'il devait exister une propriété inconnue, appelée variable cachée qui déterminerait l’état d’une particule avant la mesure. Bien heureusement, l’idée a été réfutée par des expériences ultérieures, notamment celles d’Alain Aspect en 1982 pour laquelle il a reçu le prix Nobel de physique en 2022. Il a démontré la réalité physique de l’intrication quantique grâce à celle-ci.
Voilà les amis, l'émission d'aujourd'hui touche à sa fin. Je vous donne rendez-vous pour notre prochaine vidéo et vous remercie de nous avoir suivis en vous souhaitant tout le meilleur pour les temps à venir !

Avec toutes ces informations, il a comme une épiphanie. Il se rappelle une théorie scientifique sur le Big Bang et le Big Crunch, où l’univers s'étend et se rétracte en cycle continu. Il se souvient également de celle du Big Bang, qui affirme que tout ce qui compose l’univers provient d’un atome primordial, dans lequel tout était contracté. Il se dit alors que tout a eu, à ce moment-là, une interaction commune. Il repense aussi à tous ces courants de pensée spirituels ou l’on dit que tout n’est qu’un. Lorsque toutes ces idées se cumulent dans son esprit, il se dit alors… Et si tout était subtilement intriqué… ?